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Textes sur la mort d'Elisabeth Kübler-Ross




Il faut pleurer si vous en ressentez le besoin.
Pour vaincre sa douleur, il est primordial de l'extérioriser. Les larmes refoulées ne s'évaporent pas; la tristesse qu'elles expriment demeure au fond de nous. Peu importe que vos larmes passent pour un signe de faiblesse ou une effusion théâtrale, elles charrient votre peine de l'intérieur vers l'extérieur.




On n'apprend pas à accepter la mort en l'évitant ni en la niant. Il faut la prendre de front pour la traiter de façon constructive. Que ce soit vous qui mouriez ou quelqu'un que vous aimez ou quelqu'un qui est confié à vos soins professionnels, ce sera dur. Personne ne peut accepter facilement la fin d'une vie. Mais on n'élimine pas le fait en l'ignorant et ce qui compte, c'est de vivre pleinement le temps qu'on a."




Les mourants savent pertinemment qu'il est essentiel de se distraire. Il suffit de les observer en compagnie de leurs proches pour comprendre que ces moments de loisirs et d'amusement sont ceux qui importent le plus au terme de l'existence. Ces patients évoquent souvent les bons moments du passé : "Tu te souviens quand nous allions à la plage ?", ou bien, "Tu te souviens quand nous roulions à bicyclette à travers la campagne ?", ou encore "Tu te souviens quand nous emmenions les enfants au parc, le dimanche ?"
On pourrait se demander pourquoi le jeu fait l'objet d'une leçon. La réponse à cette question se trouve dans les regrets formulés par les mourants qui disent souvent, en revoyant le film de leur vie : "Ah, si j'avais pu prendre la vie moins au sérieux !"




J'avais remarqué à quel point les malades, même les plus en colère, se détendaient peu avant de mourir. D'autres semblaient vivre des expériences tout à fait réelles avec des proches décédés à l'approche de leur mort, en discutant avec des gens que je ne pouvais voir. Dans presque tous les cas, la mort était précédée par une sérénité singulière.


Extraits de divers livres d 'Elisabeth Kübler-Ross

ESPACE DEUIL RECONFORT http://espace-deuil.blogspot.com

La mort fait réfléchir à la vie



Fidèle compagne, la mort nous contraint
A creuser sans cesse en nous
Pour y loger songes et mémoire..

A toujours creuser en nous
Le tunnel qui mène à l’air libre.

Elle n’est point notre issue.

Posant la limite,
Elle nous signifie l’extrême exigence de la Vie,
Celle qui donne, élève,
Déborde et dépasse.

La mort n’est point notre issue..
Car plus grand que nous est notre désir, 
lequel rejoint celui du Commencement.

Désir de vie.

La mort n’est point notre issue,
Mais elle rend unique tout d’ici.

Ces rosées qui ouvrent les fleurs du jour,
Ce coup de soleil qui sublime le paysage,
Cette fulgurance d’un regard croisé,
Et la flamboyance d’un automne tardif.

Ce parfum qui assaille et qui passe, insaisi,
Ces murmures qui ressuscitent les mots natifs,
Ces heures irradiées de vivants, d’alléluias,
Ces heures envahies de silence, d’absence,
Cette soif qui jamais ne sera étanchée,
Et la faim qui n’a pour terme que l’infini…

Par François Cheng

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Mourir et renaître. (Catherine Bensaïd)



« Mes parents n'ont pas eu la vie qu'ils auraient dû avoir. » 

Ceux qui pensent ainsi ne peuvent croire 
à une vie meilleure que la leur. 

Il faut lutter, chacun de nous, 
contre les empêchements à vivre. 

La vie, les parents, le manque de chance ; 
il faut arrêter de se lamenter sur sa vie
et ne pas oublier qu'elle nous appartient. 

C'est à nous d'en faire notre vie.

Les deuils nous font mourir 
et renaître à nous-mêmes. 

Tous les deuils font renaître à la vie. 
A condition de les vivre : 
de les accepter, de les comprendre, 
ensuite de les dépasser. 

Accepter de les vivre, c'est accepter de vivre. 
Accepter la mort, c'est accepter la vie.

Maintenant je vis. 

Que chacun garde à jamais conscience d'être en vie. »


Catherine BENSAID


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Les regrets d'une personne mourante



Pour écrire cet article, je me suis basée sur les confessions recueillies par une infirmière australienne qui accompagnaient les personnes en fin de vie, Madame Bronnie Ware.

Dans mon expérience professionnelle en soins palliatifs, j'ai aussi pu constater cette lucidité et cette vision claire qu'ont les personnes en fin de vie, lorsqu'elles observent avec le recul  leur chemin de vie, ou lorsqu'ils en font le bilan. Si j'avais su, si j'avais pu...

Alors, afin de nous faire réfléchir au sens de votre vie, et peut-être, vous donner envie de changer quelque chose (non, ce n'est jamais trop tard..) j'ai développé à ma façon les cinq plus grands regrets des mourants, en y mettant les principes habituels développés dans ............................

Voici les cinq plus grands regrets des patients arrivés au terme de leur vie :

1. Vivre NOTRE propre Vie.

Si je pouvais tout recommencer, je vivrais la vie que je veux vraiment, celle qui me correspond, je ferais mes propres choix, je suivrais mes rêves et mes ambitions au lieu de me conformer aux attentes des autres, de ma famille, j'épouserais le conjoint que mon coeur aurait choisi, je ferais le métier qui me plaît et qui est fait pour moi, au lieu de celui qui est le plus sûr.

Comme souvent, c'est lorsque c'est trop tard qu'on se dit qu'on aurait dû suivre NOTRE voie, et non pas celle qu'on a suivie, par loyauté familiale, pour répondre à des attentes, pour ne pas trahir les rêves de nos parents. Mais c'est aussi parce qu'on suit cette voie qu'on s'aperçoit, en fin de vie, que ça n'a pas fait notre bonheur, et souvent, pas celui de nos parents non plus. Suivre une voie à contrecoeur ne donne jamais de bons résultats.

2. Moins travailler :

Si je pouvais tout recommencer, je travaillerais moins pour consacrer davantage de temps à faire des choses qui me plaisent et me ressourcent, je passerais davantage de temps avec mes enfants pour les voir grandir, recueillir leurs premiers sourires, les premiers pas, les premiers mots. J'aurais le temps de leur transmettre les valeurs qui me viennent de mes aïeux, je ne serais pas toujours fatigué le soir ou le weekend, j'accepterais de gagner moins d'argent pour avoir davantage de beaux moments en famille ou avec mes amis, j'aurais davantage de richesses intérieures.


3. Oser dire les choses, exprimer ses sentiments.

Si je pouvais tout recommencer, j'aimerais avoir le courage de dire les choses au lieu de les garder à l'intérieur de moi, de laisser des malentendus s'installer, des non-dits jamais réglés. J'oserais affronter les conflits pour mettre les choses au clair, j'aurais le courage de respecter mes besoins, mes opinions et de me faire respecter, tout court. J'aurais moins de rancune, je ressasserais moins de pensées négatives, moins de doutes et de fausses croyances sur les autres. Je partagerais davantage mon ressenti, je donnerais des messages clairs aux autres sur ce qu'ils peuvent se permettre avec moi. J'aurais ainsi beaucoup moins de maladies et d'ennuis de santé, car tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime.

4. Cultiver l'amitié.

Si je pouvais tout recommencer, je cultiverais davantage l'amitié, car je me rends compte que j'ai négligés mes amis et amies, faute de temps (parce que je travaillais trop, regret numéro 2, ci-dessus..). Lorsqu'à la fin de ma vie, j'ai eu du temps et je me sentais seul, je n'avais plus d'amis et plus beaucoup de visites à l'hôpital ou à la maison.

5. Se permettre d'être plus heureux.

Si je pouvais tout recommencer, je mordrais la vie à pleine dents, je saisirais la chance quand elle se présente, je mettrais davantage de fantaisies, et moins de routine qui sécurise, je dirais OUI à l'imprévu, au changement, je ferais des bêtises, j'aurais des fous-rires, j'organiserais des fêtes avec mes amis.

Et vous, quel serait votre grand regret, si vous deviez quitter ce monde ? Quel voeu n'avez-vous pas réalisé ?
Partagez avec nous.
Et si on se permettait de donner un bon coup de pied dans la fourmilière et de VIVRE enfin la vie qu'on souhaite ?
Josette Sauthier, texte personnel, copie interdite.



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J'existerai toujours...

Emouvant poème écrit dans une cellule de prison.


Même si venait à disparaître mon corps, 
moi, je serais encore.

Je serais pareil à la flamme qui brûle dans le brasier
ou dans l'étincelle, pareil à l'éclat d'un regard.

Je serais pareil au sentiment, qui traverse le temps et la matière,
pareil à l'odeur parfumée qui sort des bois,
ou à une voix sortant de la gorge.

Je serais aussi dans le cri ou dans le vent, dans l'appel ou dans le sourire.

Je serais dans la vibration ou dans le battement,
dans le chuchotement ou dans la caresse.

Je serais loin et près,
comme le soleil et la lune, les étoiles ou le ciel.



Je serais comme une couleur lumineuse
ou comme une pensée qui fuit.

Je serais pareil à l'oiseau qui vole,
ou à l'étoile filante qui parcourt les années-lumière.

Je serais comme un geste,
ou comme un mouvement de la terre,
comme le passage de l'aigle ou le sillon laissé par les bateaux.

Même si mon corps devenait poussière,
je serais encore en prière.



Comme une flamme qui brûle, dans le feu et dans le cœur,
oui, je serais dans une poignée de mains, ou dans une étreinte,
Je serais pareil à une fumée après la mort du feu.

Je serais moi, sans vêtement ni corps,
et Dieu,
je l'adorerais encore.


Ayadi el'hadi - Prison d'Ensihem - mars 1981



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Poème sur la vie, la mort, l'amour. Gabriel Ringlet


Si vous m'aimez, laissez-moi m'échapper.
Si vous aimez vos proches, laissez-les s'écarter.

Si vous aimez vos petits, laissez-les s'élever.
Si vous aimez vos grands, laissez-les s'envoler.
Si vous aimez vos défunts, laissez-les s'en aller.

Aimez-vous.

L'éloignement n'empêche pas la proximité.
L'absence ne supprime pas la présence.
L'écart n'interdit pas l'alliance.
La solitude ne rejette pas la solidarité.
 
Le silence n'interrompt pas la parole.
L'ombre n'éteint pas la lumière.
Aimez-vous les uns les autres.
Allégez-vous les uns les autres.
Inventez-vous les uns les autres.

Elevez-vous.
Grandissez-vous.
Et vous donnerez du fruit.

Aimez-vous
Et vous goûterez la paix.
Aimez-vous,
Et vous mourrez la mort.
Aimez-vous,
Et vous vivrez la vie.

Aimez-vous,
Et ma joie viendra vous caresser
Et cette joie, je vous le dit,
Personne ne pourra vous l'ôter.

Gabriel Ringlet sur la vie, l'amour, la mort.

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Panneau sur l'importance de la vie.



N'attendez pas que les gens partent pour les regretter.
Soyez à leur côté
et témoignez votre amour
tant qu'il en est encore temps.

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Et si c'était la dernière fois que...?


Et si c'était la dernière fois que tu te remémorais les bons moments et les mauvais ?
tu remercierais si fort de les avoir connus
que tu verrais les fils entre les deux tendus.


Et si c'était la dernière fois que tu voyais ?
tu regarderais avec une telle attention
que ton regard d'un seul coup d'oeil embrasserait tout l'horizon.

Et si c'était la dernière fois que tu marchais ?
tu poserais tes pieds avec tant de douceur et de légèreté
qu'ils deviendraient des ailes et tu pourrais voler.

Et si c'était la dernière fois que tu respirais ?
tu humerais l'air avec un tel allant
que tu te trouverais vivant jusqu'à la fin des temps.

Et si c'était la dernière fois que tu t'éveillais ?
ce moment d'ultime conscience aurait tellement de force et de clarté
qu'il éclairerait tes nuits jusqu'à l'éternité.

Et si c'était la dernière fois que tu pensais ?
la plus vulgaire de tes pensées s'auréolerait de tant d'innocence
qu'elle te conduirait jusqu'à la source : au pays du silence.

Et si c'était la dernière fois que de la solitude tu souffrais ?
tu serais si reconnaissant de connaître l'absence
que tu percevrais le parfum de l'éternelle présence.

Et si c'était la dernière fois que tu jugeais ?
tu serais si confus de ce penchant coupable
que tu verrais le beau au sein du condamnable.

Et si c'était la dernière fois que tu créais ?
ton inspiration serait si féconde
que tu pourrais comprendre l'origine du monde.

Et si c'était la dernière fois que tu aimais ?
tu glorifierais l'instant avec un tel zèle
qu'il emplirait ton coeur à jamais d'amour universel.

Et si c'était la dernière fois que tu riais  ?
ton esprit tant se dilaterait
qu'au mirage du petit "je" jamais plus ne se prendrait.

Et si c'était la dernière fois que face à toi-même tu te trouvais ?
tu rentrerais tant dans ce jeu de miroir
que tu pourrais percer le secret de ton histoire.

Et si c'était la dernière fois que tu lisais ?
les mots au fond de toi prendraient âme et corps
et donneraient naissance à l'Etre que tu n'es pas encore.

Si tu fais toute chose avec autant de passion
d'attention et d'amour que si c'était la dernière fois,
alors, ce sera la première fois où tu SERAS.


Gérard Bellebon

Peur de la mort ou peur de la vie ?



"Vous n’avez pas
Peur de la mort
Vous avez peur
De la vie…!

La peur de la mort
Est d’autant plus grande
Qu’on n’a pas osé vivre.

Si vraiment vous n’avez
Plus peur de la vie
Vous n'aurez plus peur de la mort,
Parce que vous avez
Découvert en vous-même
Ce qu’est vraiment
La « vie ».

Non pas votre vie,
Mais la vie unique
Et universelle
Qui nous anime,
Avec l’évidence
Que cette vie est
Indépendante
Des naissances
Et des morts… "

Arnaud Desjardins


Après la mort, la vie continue, une autre vie, sous une autre forme, la vie ne s'éteint jamais.
Josette Sauthier

Profitez de la vie ! (conseils d'un homme en fin de vie)



Un homme de 85 ans mourant du cancer, nous donne une belle leçon de vie.

"Si je pouvais refaire ma vie, j'essaierais de faire davantage d'erreurs.

Je n'essaierais pas d'être aussi parfait, je serais moins sage et je prendrais bien moins de choses au sérieux.

Je serais plus fou, je prendrais davantage de risques, ferais des voyages, mangerais plus de bonnes choses et moins de haricots.

J'enfourcherais des manèges, je nagerais dans les rivières, je regarderais des levers de soleil et m'amuserais plus avec mes enfants au lieu de trop travailler.

Je saisirais toutes les chances qui passeront à ma portée.

J'irais à des endroits où je ne suis jamais allé, j'aurais plus de problèmes réels, et moins d'imaginaires.

J'ai été un de ceux qui vivent avec retenue, et sainement, remettant tout au lendemain, à plus tard.

Oh j'ai eu aussi de beaux moments, bien sûr, mais si je devais recommencer, j'en aurais plus encore, je vivrais davantage le moment présent, j'essaierais de n'avoir que du bon temps !

Je me mettrais nu-pieds plus tôt au printemps et plus tard en automne, voyagerais avec moins de bagages et surtout, avec moins de produits pharmaceutiques au cas où..

Mais voyez-vous, tout est fini pour moi, mais vous, ne faites pas les mêmes erreurs que moi."